Entre deux pays...avec Philippe Bohelay et Ahmed Kalouaz
La Semaine de la poésie s'associe à la Ville de Clermont-Ferrand porteuse de l'exposition Migrations, clermontois venus d'ailleurs.
Elle propose 1 concert-poème et 3 lectures partagées de septembre à décembre 2018.
Avec : Philippe Bohelay, Patrick Chamoiseau, Rémi Checchetto, Jacques Jouet, Ahmed Kalouaz, Yves Pinguilly, Thierry Renard, Titi Robin et Omar Youssef Souleimane.
Qu’ils soient poètes, romanciers, auteur de pièces de théâtre, auteur de récits, musicien, leurs écritures se croisent, se mêlent et se répondent pour dire le départ, le passage, l’exil, l’arrivée, l’intégration…
Vendredi 21 septembre, 18h
Entre deux pays... avec Philippe Bohelay et Ahmed Kalouaz
Salle Gaillard
4 Rue Saint-Pierre
63000 Clermont-Ferrand
Entrée libre
Ahmed Kalouaz est un écrivain français né à Arzew, en Algérie. La même année 1952, son père, ancien tirailleur, trouve du travail dans le bâtiment, dans la Matheysine, au sud de l'Isère. Il fait rapidement venir sa famille qui s'installe dans les villages de Prunières puis de Monteynard, non loin de La Mure. Ce parcours familial inspirera son écriture.
Écrivain, dramaturge et poète de la garrigue, Ahmed Kalouaz propose une lecture d’un choix de poèmes.
Philippe Bohelay s’engage très tôt aux côtés des dissidents et des mouvements démocratiques dans l’ex-Union Soviétique, en Europe de l’Est, en Afrique et en Amérique centrale. Après avoir travaillé le plus souvent à l’étranger, il s’installe à Clermont-Ferrand à la fin des années 1990. Défenseur de la « libre circulation des hommes et des idées », il est l’auteur, entre autres, de Chibanis et de Lettre de Tchétchénie publiés aux éditions Bleu Autour.
Il donne lecture de Chibanis, bouleversant récit de vie de retraités du bâtiment, originaires d'Algérie et résidant dans un foyer en centre-ville de Clermont-Ferrand.
Chibanis, est le bouleversant récit de vie de retraités du bâtiment, originaires d'Algérie et
résidant dans un foyer en centre-ville de Clermont-Ferrand.
Alors que la France représentait, durant les Trente Glorieuses, le «pays d'or et d'argent»,
pour la jeune génération de maghrébins « élus », ce pays et en particulier la ville Clermont-
Ferrand, devinrent rapidement une terre de désillusions. Bien peu accueillante, ils firent
rapidement l’expérience du froid, de la boue, de la faim et de l'exploitation.
Pas vraiment chez soi dans la société d’accueil et plus vraiment chez soi dans la société
d’origine, ces immigrés menèrent à Clermont-Ferrand une vie d’errance et de déracinement.
Exclus de la société et seuls, ils furent obligés de rester en France, loin de leur famille, pour
toucher leur retraite, (sur)vivre, vieillir et mourir.
Un hommage vibrant à une génération de pères qui ont parfois sacrifié leur bonheur pour
entretenir leur famille.