Jacques Jouet, lauréat 2018 du prix de la Page 112
La dernière France (P.O.L) a reçu le 12 avril le prix de la Page 112, décerné pour la 6e fois à un roman "remarquable" de la rentrée de janvier-février.
Le 6e prix de la page 112 a été attribué à La dernière France, de Jacques Jouet, paru le 8 février chez P.O.L.
Le prix, créé par Claire Debru en hommage à une réplique de Woody Allen dans Hannah et ses sœurs, lui a été remis le 12 avril au restaurant Roger la grenouille, à Paris, en présence de l’ensemble du jury, dont le juré mystère, l’auteure Kéthévane Davrichewy, amenée par Brigitte Lannaud Levy. Outre sa page 112 encadrée, l'auteur a reçu 1 200 euros, offerts par le groupe Charlois, et un magnum d’un grand cru.
Avec La dernière France, Jacques Jouet, membre de l’Oulipo, a voulu livrer, selon l’éditeur, un roman "non oulipien, en deux versions, une version longue (le gigot), au sein de laquelle est glissée la version courte (la souris ? la farce ? la gousse d’ail ? dans une proportion de 1 à 12) [.…] un hyper roman comme le qualifiait Italo Calvino, qui s’invente et s’autogénère constamment". Les protagonistes, Lémoni et sa sœur Clotilde, perdent leurs parents, des commerçants modestes de sensibilité républicaine, et héritent d’une bibliothèque embarrassante, un "enfer" composé d’ouvrages et de journaux d’extrême droite, qu’ils vont s’approprier chacun à leur manière.
Le livre a remporté le prix par 5 voix contre 3 à Trouville Casino, de Christine Montalbeti, également chez P.O.L. Sept autres titres figuraient dans la sélection : 1 144 livres, de Jean Berthier (Robert Laffont) ; Une longue impatience, de Gaëlle Josse (Notabilia) ; Chambre simple, de Jérôme Lambert (L’Iconoclaste) ; L’interruption, de Dominique Noguez (Flammarion) ; Que la guerre est jolie, de Christian Roux (Rivages) ; Dans nos langues, de Dominique Sigaud (Verdier) ; Une rose et un balai, de Michel Simonet (Editions de la revue Conférence).
Jacques Jouet succède à Dominique Rameau qui a remporté le prix en 2017 avec Sanglier (José Corti).
Article : Claude Combet, dans Livre Hebdo
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