Jim Harrison, le dernier des géants
Jim Harrison, le dernier des géants, par François Busnel, pour le magazine L'Express :
Son oeuvre s'intéresse aux paradoxes de l'existence: la libido, les fantasmes, la vengeance et la folie, à travers des personnages qui quittent la route pour entrer dans les marges. Rencontre avec Jim Harrisson chez lui dans le Montana.
Retrouvez l'article en intégral ici : http://www.lexpress.fr/culture/livre/jim-harrison-le-dernier-des-geants_...
Depuis qu'il a découvert à l'adolescence, Keats, Apollinaire et Stendhal, il écrit des poèmes. A la fin des années 1950, avant l'accident, il est allé se perdre dans les bars de New York où il a bu des coups avec Kerouac et croisé Allen Ginsberg. Après le drame, il erre à San Francisco, repart en stop pour New York, se laisse pousser les cheveux, devient beatnik, épouse la femme qu'il aime (Linda King), rentre dans le Michigan pour terminer ses études de lettres, rencontre sur les bancs de la fac un certain Thomas McGuane, dégote un boulot de prof assistant à l'université de Stony Brook dans l'Etat de New York, publie son premier recueil de poèmes sous le titre Plain Song...
Notre époque tolère mal l'art de jouir, elle vit comme une insolence tout défi aux exigences diététiques.
Jim a l'enthousiasme bachique et se méfie des étriqués du gosier:
"As-tu remarqué que ceux qui ne trinquent jamais envisagent la vie comme un problème à résoudre? Un buveur d'eau ne sera jamais poète", fait-il observer en citant le vieil Horace.
Une table, dans le bureau de Jim Harrison. © A. Soland