Poésie, de la crise à l’échappée #4
Voici des textes inédits que les poètes nous envoient depuis leur confinement : Poésie, de la crise à l’échappée.
© Photo de couverture de Marie Ange Guiseppi
David Dumortier, inédit
Aujourd’hui |
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Alain Freixe, extrait du recueil On attendait le printempsUn jour de mars Ça y est, ils ont fermé les jours. Suspendu, le temps ne coupe plus l’air. Il peint le jour d’attente, ombres sur ombres. La brume qu’il traîne après lui vient voiler l’étoile qui veillait sur le grand cèdre, là-haut où l’on n’ira pas. S’il lui arrivait de sauter hors de lui-même, le temps emporterait dans son bond, le sourire, cette lumière sur le monde. Lumière toujours fraîche et douce qui s’envole comme fleurissent les fleurs sur l’île aux femmes tandis que saignent les murs de l’eau. Sans écho, le vent déserte. Et s’enfouit. (Nice le 19 mars 2020, extrait de On attendait le printemps)
Alain Freixe
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François Graveline, poème inédit
Aller
immobile partout à la fois dans l'infini qui vient être arbre
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Hélène Lanscotte, poèmes inéditsDISTANCE 7 Le ciel ne vrombit plus d’engins DISTANCE 8 Décidément le monde change en envers |
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Emmanuel Merle, poème inéditAux confins de mon appartement, derrière la porte aux confins donc Car derrière la porte (de l’intérieur Mais une autre gorge se dénoue peu à peu, Dans les confins je me prépare à dire, Des confins, du plus profond |