
Poésie, de la crise à l’échappée #7
Voici des textes inédits que les poètes nous envoient depuis leur confinement : Poésie, de la crise à l’échappée.
© Photo de couverture : Isabelle, lors d'une randonnée. À Brion.
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Poèmes inédits de Bernard Bretonnière
Quelques quatrains en forme de fables
Mon curé tel l'apôtre Moralité : L’abbé Jean accepte le con finement.
Le Casanova du Soviet Moralité : ’core une qu’a l’ vit russe.
Ma cousine ne se confine, Moralité : Corinne a l’ virus.
Apparatchik à La Havane, Moralité : Le corona, vice russe. Variante : Apparatchik à La Havane,
Toute cuisse au frigo s’altère Moralité : Le confit ne ment. ********
Heureux les marchands de javel, Contre microbes et virus Heureux les livreurs de pinard, N’oublions pas la cocaïne, Ah ! les fabricants de savons Oh ! les labos de chloroquine Pour te prémunir, bois du thé, Car sache-le, Dieu est fâché, Pour décréter confinement Ainsi gagne-t-il la partie : Bien sûr on peut se protéger L’huile de sésame encore Croyez ces préconisations, La Montagne, 14 avril 2020, 29e jour de confinement. |
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Poèmes inédits de Francis CombesLa Grande panne Quand pendant plusieurs semaines tout autour de la Terre Quand tout se fut arrêté **** Leur inquiétude, notre espoir
Ceux qui nous gouvernent ont raison d’être inquiets Oui, ceux qui nous gouvernent ont raison d’être inquiets Mais des médecins, des infirmiers, des aides-soignants, le 31/03/2020 *** Appel à la sauvagerie Je me laisse aller et ne me rase plus
Un simple virus Faire des économies
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Poèmes inédits de Patrick Joquel14 avril tu apprends à voir l’invisible 23 avril
2 mai
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Poème inédit de Stéphane Juranics
quel est ce cri |
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Poèmes inédits de Hélène Lanscotte
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Poème inédit de Paola Pigani extrait de son journal de confinement Terrier
Je vous souhaite un printemps inexorable.
Pablo Neruda Mercredi 18 mars Sur un trottoir de mon quartier |
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Poème inédit de Thierry Renard
Ce matin, premier rendez-vous médical, et vraie sortie, depuis le seize mars dernier, pour mon diabète et aussi pour le reste. Jusqu’à présent, je m’étais contenté de déjeuner sur la terrasse, dans mon jardin, les jours de beau temps. Je suis tout chose. Mes pas sont hésitants. La tête me tourne un peu. Je regarde le monde autrement. Sentiment d’être de nouveau parmi les vivants, de renaître à la vie passante. « La poésie ou la mort ! »
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