Alain FREIXE
Alain Freixe est né le 3 décembre 1946, en terres catalanes.
Il vit à Nice et aime à musarder entre philosophie et poésie.
Retraité de l’Education Nationale comme professeur de Lettres. Conseiller Poésie du Recteur de l’Académie de Nice d’abord à l’Action Culturelle puis à la Délégation Académique des Arts et de la culture (DAAC) entre 1990/91 et 2008.
A animé l’Association Podio, pour la défense et l’illustration de la poésie à Grasse entre 1996 et 2016 et les comités de pilotage de deux manifestations poétiques La poésie a un visage (1999-2010) et La poésie des deux rives (2004 – 2014)
A créée en 2007 et anime depuis une structure éditoriale dédiée au Livre d’artiste, singulier ou de dialogue… Les Cahiers du Museur.
Chronique la poésie au journal L’Humanité ainsi que dans diverses revues de poésie (Friches, Europe, Revue des Belles Lettres, Phoenix…)
Vice-Président de l'Association des Amis de l'Amourier.
Vice-président du Centre Joë Bousquet et son temps, Maison des mémoires, Carcassonne.
Membre du comité de la revue Friches et de la gazette Basilic.
Est présent sur Internet principalement sur son blog : lapoesieetsesentours.blogspirit.com et sur les sites amourier.com ; bribes-en-ligne ; remue.net ; terredefemmes.blogs.com ; Terre à ciel ; le site de Claude Ber…
Celui qui lit est seul. De trous noirs en trous noirs. Comme aspiré dans le grand champ des pages. Seul, dans le livre. À mener une course aux terres les plus froides de soi. Sous grande lune dont s'est armé un ciel tout occupé à éventrer les banquises qui craquent de tous leurs os glacés.
Depuis une semaine, c'est ici le royaume du vent.
Personne sur la flèche littorale tant le sable vole. Fouette. Pique. Tramontane, vent sauvage. Et qui en sait la langue ? On marche entre mer et étang. On marche dans le vent. Face au vent. Fendant l'air, on est fendu par lui. On se souvient alors des mots du poète de Namur qui nous disait bâtis sur une colonne absente où il soufflait un vent terrible. Ce vent qui donne ici ses formes à la lumière. Avant qu'elle ne claque. Nuage sur nuage.
Reste de cet été, dans cet automne de toutes les violences, le blanc de l’églantier fiché dans l’œil, entre les mains du vent et midi, cet éclair de fournaise dans le jardin.
C’est à peine si le ciel souffle, à peine si le chemin tremble, à peine si se retient le torrent, sec dans les pierres.