Benoît CONORT
Né en 1956 à Villeneuve–sur-Lot. Ancien élève de l’E.N.S, il a enseigné dans différents pays étrangers de 1981 à 1992 (Sri Lanka, Pologne, Portugal) et a effectué de nombreux voyages en Inde, au Népal, en Thaïlande, au Japon, etc. Il a soutenu une thèse de doctorat sur la mort dans l’œuvre poétique de Pierre-Jean Jouve. Actuellement maître de conférence à Nanterre, il travaille sur l’inscription de la mort dans la poésie des 19ème et 20ème siècles. Benoît Conort a été membre de la commission poésie du C.N.L de 1996 à 1999, il dirige également des ateliers d’écriture et collabore à de nombreuses revues (La Quinzaine Littéraire, la NRF, Le Mâche Laurier, Ecritures, Le Nouveau Recueil… ). Ses publications ont été couronnées par plusieurs prix : prix Fénéon 1988 pour Pour une île à venir, prix Tzara 1993 pour Au- delà des cercles, Prix Mallarmé 1999 pour Main de nuit.
Non. Les feuilles ne relèvent pas de l'arbre. Elles viennent du vent, ne sont que vent au sol jetées, à rez de terre. Ou bien, il faudrait croire que le vent renonce à l'envol, nie sa légèreté, qu'il se renie pour que soi l'humus de feuilles mortes pourriture sûre et moi- sissure. Demain peut-être.
Extrait de Ecrire dans le noir