
Bernard MAZO

Bernard Mazo est né à Paris en 1939.
Il est décédé le 7 juillet 2012.
Poète, critique et essayiste, il a publié une dizaine de recueils et parmi les plus récents : La vie foudroyée (Ed. Le dé bleu, 1999), Cette absence infinie (même éditeur, 2004). La cendre des jours (Ed. Voix d’encre 2009, Prix Max Jacob 2010) et un essai : Sur les sentiers de la poésie (Melis Ed., 2008).
Il figure dans près d’une dizaine d’anthologies dont Poésie de langue française, 144 poètes d’aujourd’hui (Seghers, 2008), L’Anthologie de la poésie française (Larousse, 2007), La Poésie française contemporaine (Le Cherche-Midi, 2004), Histoire de la poésie française de Robert Sabatier (Albin-Michel, 1988), La Nouvelle poésie française (Seghers, 1977), La Poésie française depuis 1945 (Ed. Saint-Germain des Près, 1971), ainsi que celle consacrée en langue arabe à la poésie française contemporaine par le poète libanais Paul Chaoul (Beyrouth, 1982).
Il a par ailleurs collaboré à plusieurs hommages collectifs et colloques :
Le poème Meschonnic, hommage collectif, revue Faire Part (juin 2008)
Colloque Antoine Emaz, Revue Triage (2008)
Jacques Dupin ou l’effraction poétique, hommage collectif, revue Méthode (2006)
Mahmoud Darwich, hommage collectif, revue Nu(e), N°20 (2002)
Il est Secrétaire général du Prix Apollinaire, membre de l’Académie Mallarmé et du Pen-Club français.
Bernard Mazo a reçu le Prix de poésie Max Jacob pour son recueil : La Cendre des jours, paru en 2009 chez Voix d'Encre et pour l'ensemble de son oeuvre.Pour Jean Orizet, il est un poète qui « élève sa désespérance à la hauteur d’une morale avec du Cioran chez lui ».Dans Le Monde des livres du journal Le Monde, Alain Bosquet le décrit ainsi en 1984 : « Lapidaire parmi les lapidaires, Bernard Mazo arrive à une densité lumineuse que peuvent lui envier bien des poètes célèbres. » Monique Petillon dans le même journal écrit en 2000, à propos de La vie foudroyée : « Voici une poésie magnifique que traverse une lucidité lumineuse, une tension constante entre parole et mutisme.»
Les rêves déchirés
Ceux qu’on exile aux confins
Qu’a-t-on fait de leur vie
Qu’a-t-on fait de leur mémoire
Qu’a-t-on fait de cet espoir
Qui brûlait dans le trajet de leurs veines ?
Quel désespoir quelle inguérissable blessure
Les hommes ont-ils inscrits dans leur chair
Pour qu’ils se taisent ainsi
Et que se taise en eux aussi obstinément
L’écho sans fin de leur rêves déchirés ?