
Hélène LANSCOTTE

A voix haute, la langue de l'écrivain(e); depuis une vingtaine d'années, Hélène Lanscotte fait entendre les littératures, en solitaire ou en complicité musicienne. Elle y convie des publics adulte et jeunesse.
Sa dernière création est un duo lecture conférence performée intitulé Pense-Bêtes, le rappel du vivant, avec la Cie Les Intranquilles.
En parallèle, artiste au sein du collectif Les Souffleurs commandos poétiques - Tentative de ralentissement du monde -, elle participe de ses créations, performances, apparitions lors de festivals ou infiltrations poétiques de territoires autant en France qu'à l'étranger, depuis 2001.
Récemment, s'approche à tâtons de l'univers de la marionnette.
Parfois s'allie danseuse ou comédien pour représentation de ses textes.
Sinon bâtit en même silence, exigence de langage, étonnement de cohérence, sécrétion de secrets, calme panique de désir, appréhension de matière, elle bâtit sur un causse des livres murets de pierres sèches.
Sur Internet :
Le site internet d'Hélène Lanscotte
Les souffleurs
La voix des livres
Les intranquilles
Publications en revues :
·Echafaudages in L’Intranquille n°8, 2015. Revue de L’Atelier de l’agneau éditions.
·La balançoire in Gare Maritime 2006, prix C. Cros. Revue de la Maison de la Poésie de Nantes
Livres, articles sur peintre, sculpteur :
CLAIRE BASLER Peinture, 2008, 2014, et 2017, Conversation, Entretiens
VINCENT BREDIF, sculpteur, A l'endroit de la ligne in Le Petit Journal, revue des Galeries Vallois n°5 et in site Mondes Francophones 2017
Ouvrages collectifs :
Poésies in Anthologie de la poésie francophone féminine – Pas d’ici, pas d’ailleurs, ed. Voix d’Encre 2012
Livre d’artiste
Au long des murs avec photographies de Laurence Toussaint, Signum 2011
Commandes d'écriture et Expositions
Pour Salon de Chasse, Installation/Performance au Musée de la Chasse, Paris, nov 2015- "Flèches sonores" avec 16 autres poètes
Pour les Souffleurs/Printemps des poètes 2013, poèmes traduits en japonais, Sakura Zensen
Poèmes exposés en Yvelines lors du Printemps des poètes 2013, poèmes traduits en japonais, Sakura Zensen.
·Poèmes exposés en Yvelines lors du Printemps des Poètes 2010.
Commande de la Maison de la Poésie de St Quentin en Yvelines 2008 : Muscles et mots en rythmes. Portraits de pongistes.
Pour le Printemps des Poètes 2005, La Ville, affichage parisien
Propos critiques de spectacles
Rien, théâtre-clown d'Estelle Bordaçarre, 2013
Altérité, Maxence Rey-Christophe Bonzom, danse, 2014
EN REPRESENTATIONS
. Rouge Avril, en corps et en voix avec la chorégraphe et danseuse Maxence Rey, Cie Betula Lanta
2012 Esquisse aux Parvis Poétiques, Paris
2013 Théâtre de l’Etoile du Nord/Paris dans le cadre du Festival Jet Lag
MARS 2014 Maison de la Poésie de St Quentin en Yvelines
. La Femme Enorme/Entassement – d’après un inédit d’H. Lanscotte, Monologue et poésie sonore, avec Jando Graziani, comédien, au Centre culturel de Neuilly/ Marne, mai 2012.
Invitations à rencontres et résidence
2017, rencontre au Café culturel, Saacy sur Marne
2013, rencontre au Centre Culturel de Cucurron Vaugines – Gard
2011, rencontre à la Maison de la Poésie de Rennes
2005, résidence à la Maison Gueffier/Le manège La Roche sur Yon
Elue par la ville de Chateldon pour résidence d’écriture d’un roman en 2015 – crédit du CNL non accordé
pas seulement farcir la panse de la page choquer l’enveloppe pour le noyau
embrasser le mouvant des mots réunis
mais sentir la langue se mouvoir dans sa musculature aller de mot en mot comme
en bâtons de marche
encore ignorer le secret qui s’enclot de livre en livre
pas seulement les anciennes calamités qui roidissent la colonne noient la langue
submergent sa surface
mais veiller sur l’éphémère des fleurs se tenir à leur chevet quand elles tremblent
encore pleurer leur cassure comme un désastre
mais laisser la traversée se faire
l'arbre son ombre envol et creusement
des heures de mort debout dans sa traîne la vision de
sa fosse
encore l'irraconbtable le tronc déformé de la bête l'attardé
au simple aucune échelle dans le cœur
d'aucuns rient des actes de fourmis
encore les gestes lents la parcelle du doigt le dérisoire :
sa petite grandiose
la tâche qui attarde dans le jour
leurs battues au souffle d’est un refrain à briser en
le très léger décalque sur les épaules en frissons de
dentelle
Il y a que vivre est brutale
il y a que vivre est douce
il y a que vivre balaye les figures
Elle a rêvé qu'elle pleurait devant des choses petites
ce qu'étaient ces choses, elle ne le savait pas.
Elles s'appelaient comme ça, les choses petites
Elles s'alignaient par terre, elles étaient toute emmêlées de chagrin.