Romain FUSTIER
Romain Fustier est né en 1977 à Clermont-Ferrand.
Il a passé son enfance et son adolescence à Gerzat, dans la banlieue nord de cette ville.
Après l’obtention de son baccalauréat au lycée Claude et Pierre Virlogeux de Riom, il entreprend des études de lettres en classe préparatoire au lycée Blaise Pascal puis à la faculté Gergovia de Clermont-Ferrand, où il rencontre Amandine Marembert, qui deviendra sa compagne. Ils fonderont ensemble, pendant leurs années étudiantes, la revue et les éditions Contre-allées.
Romain Fustier vit aujourd’hui à Montluçon, dans l’Allier, où ils poursuivent tous les deux cette aventure poétique.
Il est présent dans l’anthologie « Duos [118 poètes de langue française né(e)s à partir de 1970] » qu’a fait paraître la Maison de la poésie Rhône-Alpes en 2018.
Bois de peu de poids (été-automne). Lanskine, 2016.
Interstice des cyprès. Encres vives, 2016.
Bazar de béton. Encres vives, 2016.
Brique pilée. Avec Amandine Marembert. La Porte, 2017.
Table des montagnes. Estampes infographiques de Jean Cyrille Etourneaud. Les Cahiers des Passerelles, 2017.
Mont-Blanc Express. Encres vives, 2018.
Dans la chambre tes bras. Musimot, 2019.
L’eau partout touche l’eau. Encres vives, 2020.
[ELLE EST ELLE]
elle est elle / ton héroïne de chair
que tu revois venant à ta rencontre
sur le trottoir / allant sous les arbres
de la contre-allée où son escalier
donne / quinze ou seize ans plus tôt
que tu combles tandis que tu repenses
à ça/aux néons sur son visage
qui éclaire le soir sur le boulevard /
encore ta vie à distance / jeune fille
qui sera ta jeune femme / ta vive
de mouvement d’eau & de lumière
pour traverser une fin de siècle morte
& le début du suivant si moribond /
ton amour ton amour dans la nuit
[LA SENSATION DE FLOTTER SUR LA LAGUNE]
la sensation de flotter sur la lagune /
elle est plus vive par ici
où tout autour baigne dans l’eau /
les paysages & moments qu’on partage
avec les salins / les pinèdes & garrigues
qui défilent jusqu’à la mer / étendue
tachetée de chalets que la digue protège
des marées que tu te figures / équinoxes
d’antan où les vagues la nuit
poussaient encore au-delà des rizières /
renversant le soleil à ras de terre /
les toits rouge feu / les maisons brûlées
par le dernier été dont les murs
ondoient sous la mer dans tes yeux