
Tahar BEN JELLOUN

Né à Fès en 1944. Etudie la philosophie à l'université de Rabat. Professeur à Tétouan puis à Casablanca. Il participe à l'action de Souffles. Il part pour la France en 1971 et suit des cours de psychologie sociale, il a exercé comme psychothérapeute. Il écrit pour diverses revues dont le quotidien Le Monde . Traduit aussi du français en arabe.
Prix Goncourt en 1987, pour la Nuit sacrée.
Grand prix littéraire de la Fondation Noureddine Aba en 1994 pour l'ensemble de son œuvre.
Prix Méditerranée en 1994 pour L'Homme rompu.
Eloge de l’autre
Celui qui marche d’un pas lent dans la rue de l’exil
C’est toi
C’est moi
Regarde-le bien, ce n’est qu’un homme
Qu’importe le temps, la ressemblance, le sourire au bout des larmes
l’étranger a toujours un ciel froissé au fond des yeux
Aucun arbre arraché
Ne donne l’ombre qu’il faut
Ni le fruit qu’on attend
La solitude n’est pas un métier
Ni un déjeuner sur l’herbe
Une coquetterie de bohémiens
Demander l’asile est une offense
Une blessure avalée avec l’espoir qu’un jour
On s’étonnera d’être heureux ici ou là-bas.